1. |
Corps Saints - Avignon
03:50
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As-tu déjà ri et pleuré dans un seul élan du cœur ? La tristesse mêlée à la joie et la route qui m'éloigne... pourtant j'ai cherché mon chemin, frayant de mes pas le flot des gens qui ne comprendraient pas. Pourras-tu le comprendre ? Enveloppé des sourires, baigné d'une beauté insondable, celle de ceux qui ruaient leurs pas, passaient à côté sans la voir, celles des enfants qu'on a pas séparés d'eux-mêmes, celle des mille feux de la rue, et du soleil, des quelques arbres plantés là. Et celle t'en souviens-tu ? des parapluies qui s'envolent rue des fourbissières, eux convolant déjà et moi : seul. Auréolé de lumière, figé dans mes sourires, mes soupirs et mes larmes ; perdus pour nous-mêmes, livrés à la perte : là est le poison. J'ai fui ton regard car il me gardait avec toi. C'est inouï la violence quand on croit aux séparations.
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2. |
Le corps sait - Argenton
03:53
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Dans des wagons, dans des sanglots, qui du train ou des pleurs m'emportait le plus loin? Gardant en moi et sur ma peau le souvenir de nos deux corps qui s'enlaçaient alors. Quand pour cacher le pleur, le chagrin, je porte à mon visage l'ombre que font mes mains à chaque fois je sens le subtil parfum de ce secret de toi,l'intimité si consolante amère cette senteur n'est que l'ultime lien qui m'unit encore à toi quand les souvenirs, ne sont que du venin Que je puise en moi pour hurler ton absence même les ablutions, les savons et mes soins,laissent ta marque gravée sur mes mains la liqueur des absolutions faites chair, et de nos corps-à-corps aimants
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3. |
L'écart sage - Genève
05:16
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Laissez moi, si je dois céder mon âme si je dois explorer l'immanence, percer le mystère des sens, la sagesse révélée dans les souffles en silence,les spasmes, les sursauts de ton corps à nos danses. En aisance. Un monde entier révélé dans l'instant où tes lèvres ont cessé d'être closes où la fraîcheur d'un bourgeon s'est éclose.Un monde qui se révèle dans l'intervalle des chairs, l'obscure déraison qu'enclosent ces vermillons charnels. Dans l'espace que façonne le désir sur ta bouche la beauté du monde est. On y voit :des pléiades, et des nimbés, des perlés de lunes, des sanderlings qui partent et viennent pour on se sait trop quoi, pour l'amour ou la faim, ou pour être seulement là, les témoins des soupirs de la mer. Il y a un papillon qui vole sur la lèvre des vagues pour trouver cet instant : l'expérience des mystères, l'expérience des hautières imminences, l'union profane avec la joie faite mer.Comme lui je dérivais seul des abris de mes terres,comme lui je succombe peut-être au chant de tes mystères, je garde ferme le cap et sombre à tout jamais dans un bonheur suprême,L'univers révélé dans le rouge de tes lèvres, dans l'éternel instant de ce baiser dont je rêve d'entrouvrir les espaces pour le rendre immortel
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4. |
Le coeur serre - Magoito
05:42
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C'est une lune diaphane dans une révolution parfaite cette nuit où l'année passée fâne, dont le deuil à minuit se fête. Tu m'en montres les contours, discrets, devinés à peine, car elle a ôté ses atours, ne voulant pas se montrer pleine. Elle est belle cependant, et resplendit des rayons pâles,empruntés majestueusement à la chaleur d'un astre opale.Une traînée subtile et calme qu'elle a jeté dans les vents épouse de son long de sa palme la surface noire de l'océan comme un oiseau marin se pâme et glisse sur les déferlements d'une vague qui ravit mon âme mais alimente mes tourments. Car je sais qu'aux matinales, une fois le satellite déchu, sa beauté immense et spectrale n'apparaîtra sans doute plus. Elle sera pourtant constante et des aux-delà d'où je t’écris crois-nous dans une bonne entente comme je crois que rien n'est écrit.Cette nuit que le monde célèbre comme une cyclique renaissance, cette nuit où la brise zèbre les eaux et leur intime essence tout ça n’est plus rien qu'un fantôme et ses murmures déjà me hantent errant sans aucun sweet home ses soupirs disent, et puis mentent, et je ne peux plus rien croire que la réalité de l'instant où à tes yeux je cherche à boire où pour tes prédestinations et le coeur toujours un peu lourd tu lâches mes mains et ma question visant le ciel, vivante toujours t'offrant comme un présent au monde et je nous sais en bonne entente mais d'où j'écris, un autre monde, tu restes une éternelle absente
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5. |
Icare saigne - Lisbonne
06:12
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Demain j'irai errant de terminal en terminal et sans rien terminer pourtant là, les gens se pressant vers le ciel pour leurs destinations certaines jouant des coudes pour en découdre avec leurs vies si vaines demain je pars et rien ne démarre vraiment. Je serrerai à moi un vieux carnet brouillé de larmes grimoire de mes infortunes calligraphié au sang des Amours écorchées, des pleins et des déliés qui vers un ciel morose s'envoleront bientôt. Demain perçant l'éther je quitterai la terre dans un fuselage d'argent, demain si proche maintenant, d'un terminal à l'autre, je ne pars pas vraiment.Sur un carnet sanglant j'aurai gravé mille fois dans un délire ardent ce prénom qui m'obsède et l'appareil m'entraîne vertigineusement vers ce nulle-part béant, là où je vais, je ne veux pas aller et rien n'est là-bas à m'attendre.Le front sur le hublot collé pour y cacher mes yeux dont un seul mot s'écoule c'est un monde qui s'écroule un seul mot qui m'obsède qui couvre un vieux carnet, demain dans la foule pressant le pas pour fendre les vies vaines d'un terminal à l'autre aussi tu t'envoleras pour ta destination et le cœur un peu lourd tu lâcheras mes mains, visant les cieux, vivant au mieux et absente pour moi.
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6. |
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Encore une fois je regarde une ville
qui dans ses bras aimants je sais t'enveloppera
Encore une fois mes yeux ne peuvent voir
mais mon cœur averti me dit que tu es là
Des plaines je m'élève pour retrouver enfin
le temps qui n'arrête pas les amours d'ici bas
Dans le regard des aigles il n'y a qu'un monde en bas
où toi, moi et la ville on ne se distingue pas
Alors dans les futaies j'invoquerai les ombres,
dont l'univers abonde pour qu'il se fonde en moi
De cette manière enfin j'aurai dans ma prière,
la certitude féconde que tu es proche de moi
Si j'étais ce nuage que bloquent les sommets,
je me verrais assis où les combes verdoient
Je me dirais alors que séparer les mondes,
les amants et les aigles n'est qu'affaire de lois
Heureusement le ciel n'a que faire de la fronde,
qui naît au cœur de l'homme séparé de sa joie
Et la magie des ombres apaise maintenant
les peurs de la raison qui restait aux abois
J'appellerai pourtant, la gratitude en moi,
pour célébrer plus fort les splendeurs que je vois
A l'union de nos corps qui s'ancrent dans la terre,
et dans les creux des plaines jusqu'aux orées des bois
Encore une fois je regarde une ville,
qui dans ses bras aimants je sais t'enveloppera
Prend bien soin de ta ville pendant que mes voyages
et mes bonheurs utiles éloignent encore mes pas
Ta ville qui est vivante et que les fleuves traversent,
pour porter le limon qui bientôt nourrira
Comme l'amour en moi toute une plaine fertile;
je n'attends aujourd'hui de ta voix que l'éclat
Qu'elle appelle mon nom, sois sûre qu'à la seconde,
pour revenir à toi j'inverserai mes pas
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S.L.S.T.S France
La musique est ici le vecteur d’une quête de soi-même. Si le texte veut occuper l’espace et être verbalisé, la richesse des
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